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Auction archive: Lot number 66

FLAUBERT, GUSTAVE. LETTRE AUTOGRAPHE À ERNEST CHEVALIER, 6 MAI 1849. 4 P. SUR SON PROJET DE VOYAGE EN ORIENT.

Estimate
€5,000 - €7,000
ca. US$5,655 - US$7,917
Price realised:
€5,625
ca. US$6,362
Auction archive: Lot number 66

FLAUBERT, GUSTAVE. LETTRE AUTOGRAPHE À ERNEST CHEVALIER, 6 MAI 1849. 4 P. SUR SON PROJET DE VOYAGE EN ORIENT.

Estimate
€5,000 - €7,000
ca. US$5,655 - US$7,917
Price realised:
€5,625
ca. US$6,362
Beschreibung:

Flaubert, Gustave LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE À ERNEST CHEVALIER. CROISSET, DIMANCHE 6 MAI [1849]. 4 p. petit in-4 (245 x 190 mm). Signée "Gve Flaubert". Avec 5 lignes et une dizaine de mots biffés. Superbe lettre, en partie inédite, à son ami d’enfance, lui annonçant son voyage en Orient, prévu pour l’automne, en compagnie de Maxime Du Camp "Au mois d’octobre prochain je (n’aie pas peur de ce qui suit, ce n’est point mon mariage, mais mieux), au mois d’octobre prochain ou à la fin de septembre je fous le camp pour l’Égypte. […] Nous remonterons le Nil jusqu’à Thèbes, de là en Palestine -- puis la Syrie, Bagdad, Bassora, la Perse jusqu’à la mer Caspienne, -- le Caucase, la Géorgie, l’Asie Mineure par les côtes, Constantinople, et la Grèce s’il nous reste du temps et de l’argent". Flaubert expose les raisons de son départ, sa maladie des nerfs -- qui ne guérira pas dans l’environnement où il vit : "Je suis si esseulé, si sombre, si enragé, si triste que je me sentais peu à peu suivre le chemin du sieur Hamard [veuf de sa sœur Caroline, décédée en 1846]. [...] J’ai besoin de prendre l’air, dans toute l’extension du mot. Ma mère voyant que cela m’était indispensable a consenti à ce voyage -- et voilà -- je ne pense qu’avec angoisse aux inquiétudes que je vais lui faire subir, mais je crois que c’est un mal pr en éviter un moins grand". Cela fait un an qu’il pense à ce voyage, "un an à lutter contre cette passion des champs qui me dévorait, si bien que j’en ai fort maigri". Flaubert déplore que son ami doive encore rester à Calvi : "Comment pauvre bougre n’as-tu pas plus de chance que ça et ne peux-tu sortir de ton île qui pr être le berceau du gd homme n’en doit pas moins commencer à te sembler fastidieuse. Je ne sais si les Corses sont aussi stupides que les Français mais ici c’est déplorable". Flaubert évoque ensuite son beau-frère Emile Hamard. Flaubert et Ducamp embarqueront le 4 novembre 1849 à Marseille et seront de retour en France à l'été 1851. Les passages concernant l'avocat Emile Hamard sont inédits. Hamard avait montré les premiers signes d’instabilité psychique peu de temps après le décès de sa jeune épouse, la sœur chérie de Flaubert morte à 22 ans, et venait de perdre la garde de sa fille au profit de Madame Flaubert. Provenance : René Descharmes (1881-1925), voir lot 62. Références : Correspondance, I, p. 506-507 (texte partiel).

Auction archive: Lot number 66
Auction:
Datum:
31 May 2016
Auction house:
Sotheby's
Paris
Beschreibung:

Flaubert, Gustave LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE À ERNEST CHEVALIER. CROISSET, DIMANCHE 6 MAI [1849]. 4 p. petit in-4 (245 x 190 mm). Signée "Gve Flaubert". Avec 5 lignes et une dizaine de mots biffés. Superbe lettre, en partie inédite, à son ami d’enfance, lui annonçant son voyage en Orient, prévu pour l’automne, en compagnie de Maxime Du Camp "Au mois d’octobre prochain je (n’aie pas peur de ce qui suit, ce n’est point mon mariage, mais mieux), au mois d’octobre prochain ou à la fin de septembre je fous le camp pour l’Égypte. […] Nous remonterons le Nil jusqu’à Thèbes, de là en Palestine -- puis la Syrie, Bagdad, Bassora, la Perse jusqu’à la mer Caspienne, -- le Caucase, la Géorgie, l’Asie Mineure par les côtes, Constantinople, et la Grèce s’il nous reste du temps et de l’argent". Flaubert expose les raisons de son départ, sa maladie des nerfs -- qui ne guérira pas dans l’environnement où il vit : "Je suis si esseulé, si sombre, si enragé, si triste que je me sentais peu à peu suivre le chemin du sieur Hamard [veuf de sa sœur Caroline, décédée en 1846]. [...] J’ai besoin de prendre l’air, dans toute l’extension du mot. Ma mère voyant que cela m’était indispensable a consenti à ce voyage -- et voilà -- je ne pense qu’avec angoisse aux inquiétudes que je vais lui faire subir, mais je crois que c’est un mal pr en éviter un moins grand". Cela fait un an qu’il pense à ce voyage, "un an à lutter contre cette passion des champs qui me dévorait, si bien que j’en ai fort maigri". Flaubert déplore que son ami doive encore rester à Calvi : "Comment pauvre bougre n’as-tu pas plus de chance que ça et ne peux-tu sortir de ton île qui pr être le berceau du gd homme n’en doit pas moins commencer à te sembler fastidieuse. Je ne sais si les Corses sont aussi stupides que les Français mais ici c’est déplorable". Flaubert évoque ensuite son beau-frère Emile Hamard. Flaubert et Ducamp embarqueront le 4 novembre 1849 à Marseille et seront de retour en France à l'été 1851. Les passages concernant l'avocat Emile Hamard sont inédits. Hamard avait montré les premiers signes d’instabilité psychique peu de temps après le décès de sa jeune épouse, la sœur chérie de Flaubert morte à 22 ans, et venait de perdre la garde de sa fille au profit de Madame Flaubert. Provenance : René Descharmes (1881-1925), voir lot 62. Références : Correspondance, I, p. 506-507 (texte partiel).

Auction archive: Lot number 66
Auction:
Datum:
31 May 2016
Auction house:
Sotheby's
Paris
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