Beschreibung:

Berry, Marie-Caroline, duchesse deJournal autographe 1821.
125 pages petit in-4 (180 x 104 mm). Ratures et corrections. Reliure d’attente de cartonnage bleu, tranches jaunes (Henry Md Papetier, étiquette). Premiers feuillets arrachés.
Exceptionnel document historique.
Un an après l'assassinat du duc de Berry.
La duchesse de Berry consigne son emploi du temps, avec ses traditionnelles fautes d’orthographe : ses visites familiales et amicales, visites à ses enfants, ses cours de dessin (avec Bessa), de peinture avec Félix Marie Ferdinand Storelli, d’anglais, ses leçons de "fleurs en chenille", de "fleurs peintes", de "fleurs sur porcelaine" et de "paysage", dentiste, achats de bijoux, jeux, équitation, chasse à courre, bains, visites de fermes, réception de cadeaux (mobilier, peintures, bijoux), ses disputes avec ses parents, ses violentes peines, etc.
On ne peut citer que quelques extraits :6 janvier 1821. Quelques semaines avant la date anniversaire de l’assassinat de son mari. "Je me suis cachée derrière le lit de la nourrice pour voir les gardes du corps du Roi […] à 6h été chez le Roi où dînaient les princes du sang et Monsieur le Duc de Bourbon étant malade et Madame Duchesse d’Orléans douairière étant à la campagne […] on a tiré le gâteau des Rois mon frère a été Roi et a choisi Madame Duchesse de Bourbon pour Reine. Toutes ces fêtes sont pour moi un supplice j’ai l’air de ne pas souffrir mais la douleur la plus profonde est dans mon cœur je n’ai plus la seule personne que j’aimais. Mon Dieu donnez-moi le courage de supporter la vie […]". ─ 13 janvier 1821 : "Voilà encore un treize de passé ce sont pour moi de bien malheureux jours je suis si triste si malheureuse. Chers enfants vous seuls me soutenez". ─ 12 février 1821 : "je suis entrée dans ce terrible jour. Ah Mon Charles je ne te reverrais donc plus pourquoi m’as-tu laissé les enfants à soigner ; à veiller sans ce lien qui me tient encore à la terre quel serait mon bonheur celui de te rejoindre mais tu m’as commandé de vivre pour eux. Donne-moi la force prie pour moi pour eux mon ange tutélaire mon époux mon bien aimé". ─ 16 février 1821 : "Louise commence à avoir la petite vérole volante". ─ 4 mars 1821 : "Mon Charles ce qui me console c’est que je sens que je dépéris intérieurement mes forces diminues je maigris. Ah Si cela était une annonce de ma mort prochaine que je serais heureuse je te reverrais bientôt. Amen". ─ 29 avril 1821. "[…] j’ai été à la messe du Roi revenue dans le Cabinet du Roi où j’ai vu l’Horrible Monsieur Decazes. Le Roi lui a parlé je suis furieuse" (transcription dactylographiée jointe).
[On joint :]Journal autographe. [Italie], du 1er au 14 janvier [après 1837]. 14 pages ½ in-8. Ratures et corrections. Cartonnage gris à la Bradel. En partie dérelié. Journal de voyage entre Brünnsee et l’Italie. La duchesse traverse Marbourg, Monfalcone, Trieste, Ancône, etc. Elle assiste à La Somnambule de Bellini, visite la tombe de Charles X à Göritz, des églises byzantines et gothiques, la maison de Jérôme Bonaparte, l'arc de Trajan, le tombeau de Saint-Cyriaque, évoque ses rencontres et compagnons de voyages, des achats, etc.
Calendriers autographes, janvier 1858 à octobre 1868. Environ 450 p. in-12, en feuilles, sur papier bible. La duchesse de Berry a scrupuleusement noté en face des dates, les saints qui y correspondent et consigné en regard les anniversaires du décès de ses proches : Louis XVI, sa grande-tante Marie-Antoinette, ses parents, ses sœurs, son frère le Roi de Naples, etc. Émouvant témoignage de la duchesse de Berry, pleurant les morts illustres de sa famille.
7 cahiers manuscrits, de différentes mains, dont celle de la duchesse de Berry (plus de 50 p.), contenant des citations, poèmes, études de mathématiques, religion, souvenirs de voyages de la duchesse, etc. En français et en italien. In-4 ou in-8. Maroquin ou demi-maroquin, rouge, vert, bleu ou fauve, dont quatre volumes à ses armes (une reliure signée de Simier).