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Auction archive: Lot number 243

PANNEAU DE TAPISSERIE dit de «boiseries

Estimate
€2,000 - €2,500
ca. US$2,356 - US$2,945
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 243

PANNEAU DE TAPISSERIE dit de «boiseries

Estimate
€2,000 - €2,500
ca. US$2,356 - US$2,945
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

PANNEAU DE TAPISSERIE dit de «boiseries» des Manufactures de la ville D'AUDENARDE du milieu du XVIe siècle. Le panneau de tapisserie présenté ici à pour registre la chasse princière au faucon pratiquée en équipage (dans ses différentes phases) aussi bien par les princesses que par les princes, dans un environnement de plaine. Laine et soie. H. 198 cm - L. 296 cm F.K. Pratique de la chasse au faucon: La fauconnerie semble trouver son origine dans les steppes et les hauts-plateaux d'Eurasie centrale, dans des régions où, maintenant encore, se rencontre la plus grande concentration naturelle d'oiseaux de proie aptes à être affaités (dressés). Les Kirghizes, guerriers nomades et chasseurs, sont les héritiers d'une tradition qui remonte à l'Antiquité et qui pourrait être apparue chez les Scythes ou d'autres peuples plus anciens. Cette pratique reste très vivace encore de nos jours en Asie centrale. Bien que Le monde antique gréco-latin ait eu connaissance de cet «art», il ne le pratiquera pas. Nous trouvons tout de même une plaque de ceinturon gallo-romain qui évoque la chasse au vol... Les faucons pèlerins (oiseaux rapides par excellence) volant jusqu'à plus de 200 mètres au-dessus de leur proie avant de redescendre en piqué à plus de 300 km/h pour percuter leur cible. C'est au VIIe siècle que le monde gallo-romain découvre «l'art» de la chasse au faucon. Les Arabes et les Gaulois l'ont appris des Germains lors des grandes invasions. Au Moyen Âge, on verra vraiment se développer la fauconnerie dans tous les pays d'Europe, avec un âge d'or en France. Selon les périodes et les régions, elle est largement pratiquée par tous, ou, au contraire, demeure l'expression jalouse de la noblesse, voire privilège royal. La fauconnerie fait partie, avec le chant poétique, la chevalerie et le maniement des armes, des arts nobles donnant lieu à des concours entre tous les jeunes nobles d'une région, comme l'atteste la cour de l'Épervier dans le Languedoc. Les rapaces font l'objet d'un commerce important et constituent un produit considéré comme précieux et prestigieux. Les ordres chrétiens de chevalerie créés à partir du XIIe siècle ont une approche différente de la pratique de la chasse. SI au sein de l'ordre du Temple, la fauconnerie est interdite, en revanche c'est la seule méthode de chasse qui soit autorisée au sein de l'ordre des hospitaliers de Saint- Jean de Jérusalem. La technique s'affine peu à peu, en particulier grâce à l'usage du leurre et du chaperon rapportés d'Orient par les croisés en 1247. Puis apparaît le plus riche et le plus célèbre traité de fauconnerie d'Occident, De arte venandi cum avibus de l'empereur Frédéric II de Hohenstaufen, qui pratiquait la chasse avec le faucon dans les bois du Vulture, dans la région italienne de Basilicate. Quant aux rois de France, ils ont toujours eu des équipages de vol et la plupart d'entre eux l'ont effectivement pratiquée. Les renseignements les plus précis ne remontent qu'au XIIIe siècle. À cette époque, et jusqu'au début du XVe siècle, le responsable des équipages royaux portait le titre de fauconnier maître; sous Charles VI, on sépara les services de la vénerie et de la fauconnerie en créant, en 1406, la charge de grand fauconnier de France qui subsista jusqu'à la Révolution. Sous Louis XIII, fauconnier dans l'âme, cet art connaît son apogée et son second âge d'or; la fauconnerie française est alors la première d'Europe tant par l'éclat de ses équipages que par sa technique. Déjà en 1616, la fauconnerie du roi comporte 300 oiseaux subdivisés en six équipages spécialisés: vol pour le héron, vol pour milan et corneille, vol pour perdrix, etc. Raffinements et subtilités permettent des prouesses. Les oiseaux volent de compagnie (en équipe), chacun tenant un rôle distinct. Mais dès 1617, Louis XIII a des oiseaux en propre au Louvre (cabinet d'Apollon) qui va composer, indépendamment de la Grande fauconnerie, les «Oiseaux du Cabinet du Roi» et qu'il emportait continuellement avec lui dans ses

Auction archive: Lot number 243
Auction:
Datum:
11 Dec 2017
Auction house:
Great Central Railwayana Limited
Salle 1 - Drouot-Richelieu, 9, rue Drouot 75009 Paris
Beschreibung:

PANNEAU DE TAPISSERIE dit de «boiseries» des Manufactures de la ville D'AUDENARDE du milieu du XVIe siècle. Le panneau de tapisserie présenté ici à pour registre la chasse princière au faucon pratiquée en équipage (dans ses différentes phases) aussi bien par les princesses que par les princes, dans un environnement de plaine. Laine et soie. H. 198 cm - L. 296 cm F.K. Pratique de la chasse au faucon: La fauconnerie semble trouver son origine dans les steppes et les hauts-plateaux d'Eurasie centrale, dans des régions où, maintenant encore, se rencontre la plus grande concentration naturelle d'oiseaux de proie aptes à être affaités (dressés). Les Kirghizes, guerriers nomades et chasseurs, sont les héritiers d'une tradition qui remonte à l'Antiquité et qui pourrait être apparue chez les Scythes ou d'autres peuples plus anciens. Cette pratique reste très vivace encore de nos jours en Asie centrale. Bien que Le monde antique gréco-latin ait eu connaissance de cet «art», il ne le pratiquera pas. Nous trouvons tout de même une plaque de ceinturon gallo-romain qui évoque la chasse au vol... Les faucons pèlerins (oiseaux rapides par excellence) volant jusqu'à plus de 200 mètres au-dessus de leur proie avant de redescendre en piqué à plus de 300 km/h pour percuter leur cible. C'est au VIIe siècle que le monde gallo-romain découvre «l'art» de la chasse au faucon. Les Arabes et les Gaulois l'ont appris des Germains lors des grandes invasions. Au Moyen Âge, on verra vraiment se développer la fauconnerie dans tous les pays d'Europe, avec un âge d'or en France. Selon les périodes et les régions, elle est largement pratiquée par tous, ou, au contraire, demeure l'expression jalouse de la noblesse, voire privilège royal. La fauconnerie fait partie, avec le chant poétique, la chevalerie et le maniement des armes, des arts nobles donnant lieu à des concours entre tous les jeunes nobles d'une région, comme l'atteste la cour de l'Épervier dans le Languedoc. Les rapaces font l'objet d'un commerce important et constituent un produit considéré comme précieux et prestigieux. Les ordres chrétiens de chevalerie créés à partir du XIIe siècle ont une approche différente de la pratique de la chasse. SI au sein de l'ordre du Temple, la fauconnerie est interdite, en revanche c'est la seule méthode de chasse qui soit autorisée au sein de l'ordre des hospitaliers de Saint- Jean de Jérusalem. La technique s'affine peu à peu, en particulier grâce à l'usage du leurre et du chaperon rapportés d'Orient par les croisés en 1247. Puis apparaît le plus riche et le plus célèbre traité de fauconnerie d'Occident, De arte venandi cum avibus de l'empereur Frédéric II de Hohenstaufen, qui pratiquait la chasse avec le faucon dans les bois du Vulture, dans la région italienne de Basilicate. Quant aux rois de France, ils ont toujours eu des équipages de vol et la plupart d'entre eux l'ont effectivement pratiquée. Les renseignements les plus précis ne remontent qu'au XIIIe siècle. À cette époque, et jusqu'au début du XVe siècle, le responsable des équipages royaux portait le titre de fauconnier maître; sous Charles VI, on sépara les services de la vénerie et de la fauconnerie en créant, en 1406, la charge de grand fauconnier de France qui subsista jusqu'à la Révolution. Sous Louis XIII, fauconnier dans l'âme, cet art connaît son apogée et son second âge d'or; la fauconnerie française est alors la première d'Europe tant par l'éclat de ses équipages que par sa technique. Déjà en 1616, la fauconnerie du roi comporte 300 oiseaux subdivisés en six équipages spécialisés: vol pour le héron, vol pour milan et corneille, vol pour perdrix, etc. Raffinements et subtilités permettent des prouesses. Les oiseaux volent de compagnie (en équipe), chacun tenant un rôle distinct. Mais dès 1617, Louis XIII a des oiseaux en propre au Louvre (cabinet d'Apollon) qui va composer, indépendamment de la Grande fauconnerie, les «Oiseaux du Cabinet du Roi» et qu'il emportait continuellement avec lui dans ses

Auction archive: Lot number 243
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Datum:
11 Dec 2017
Auction house:
Great Central Railwayana Limited
Salle 1 - Drouot-Richelieu, 9, rue Drouot 75009 Paris
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