Beschreibung:

CAMUS (Albert). Minute autographe signée de son initiale « A. » d'une lettre adressée à un « cher vieux ». [1947]. 1 p. 1/4 in-folio. ALBERT CAMUS QUITTE SON JOURNAL COMBAT. Créé en 1944, ce journal souffrait au printemps 1947 de graves difficultés financières, dues à une pluralité d'opinions déroutante pour l'époque, à une formule quotidienne exigeante, à des erreurs de gestion, à la concurrence de quotidiens comme Le Monde ou Franc-Tireur, et surtout aux grèves des ouvriers du livre de janvier-février 1946 et janvier-mars 1947. Albert Camus céda ses parts et se retira le 3 juin 1947. « ... Quant à ma collaboration au F.L. [Figaro littéraire], j'avoue que la petite préface de Brisson [le directeur du Figaro Pierre Brisson] au feuilleton de Lemarchand [le journaliste Jacques Lemarchand] ne m'y exhorte guère. Elle a même de quoi m'étonner après les flatteuses propositions que tu m'avais transmises... PENDANT 2 ANS, COMBAT A HONORE LA PRESSE FRANÇAISE où je ne vois plus grand chose aujourd'hui, voilà ce que je maintiendrai. NOUS N'AVONS TRANCHE DE RIEN NI DISTRIBUE LA JUSTICE AVEC SUPERBE. NOUS AVONS ESSAYE D'ETRE A LA HAUTEUR D'UNE TERRIBLE EPOQUE et de ne pas retourner, dans les affaires de presse, aux vomissements de l'avant-guerre. Ceci déjà devrait valoir à notre entreprise une estime qui ne soit pas seulement méprisante... » Albert Camus évoque également José Saramago, Paul Claudel, l'abbé de Saint-Cyran. Cette superbe lettre, pour sa partie essentielle, fut reprise textuellement par Albert Camus dans une célèbre lettre ouverte à Pierre Brisson, le directeur du Figaro.