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Auction archive: Lot number 32

Correspondance d'environ 145 lettres et pièces, pour la plupart adressées au poète

Estimate
€4,000 - €5,000
ca. US$5,436 - US$6,796
Price realised:
€3,600
ca. US$4,893
Auction archive: Lot number 32

Correspondance d'environ 145 lettres et pièces, pour la plupart adressées au poète

Estimate
€4,000 - €5,000
ca. US$5,436 - US$6,796
Price realised:
€3,600
ca. US$4,893
Beschreibung:

Correspondance d'environ 145 lettres et pièces, pour la plupart adressées au poète Joseph Autran. 1844-1878 et s.d. Joint, une quinzaine de lettres et pièces, dont des lettres de Dumas père, de l'épouse de Dumas fils (Nadejda dite Nadine Knorring, princesse Narychkine) et de leur fille Colette Dumas. Joseph Autran se lia avec Dumas fils en janvier 1847 lorsque ce dernier passa par Marseille au retour d'un voyage, et il s'ensuivit une longue amitié de trente ans. C'est Dumas fils qui poussa Joseph Autran à proposer sa pièce La Fille d'Eschyle à son père pour le théâtre de l'Odéon, où elle rencontra un succès certain. Dumas père proposa alors à Joseph Autran de venir travailler pour lui. Dumas fils évoque ici ses oeuvres et celles de Joseph Autran, leurs succès et leurs échecs, ses voyages à lui en Algérie (1846), Espagne (1848) ou Silésie (1851), sa vie sentimentale et galante, la Révolution de 1848, le siège de Paris, mais également son père Alexandre Dumas. Avec quelques poèmes. - Paris, 5 mars 1847: «Partez tout de suite en m'écrivant où et comment vous arriverez. Vous perdez 200 f. par jour à ne pas venir... Mon père vous adore. Ilne parle que de vous, vous alleztravailler avec lui à St-Germain, il veut que vous ayez de grands succès, etc. etc. Partez. Partez...» - Paris, 2 octobre 1847: «... Vous serezjoué avant Monte-Cristo, fiez-vous à moi...» - Paris, 29 octobre 1844: «... J'arrive d'Anvers où je suis allé voir des Rubens avec l'illustre auteur de mes jours. Quant aux peines de coeur elles ont disparu, mon cher. Cependant, il faut que je vous conte quelque chose de joli. «Huit ou dix jours après que j'avais quitté cette charmante vipère comme dit votre poétique amie, on jouait une première représentation dans laquelle elle continuait ses débuts. Je lui avais promis d'y aller mais pour éviter de nouveaux regrets, je n'y fus pas et rentrais me coucher à deux heures. Je m'endormis comme un homme qui a un bon estomac et une conscience pure, et il y avait deux heures que je jouissais de ces deux faveurs du Ciel quand je fus réveillé par un violent coup de sonnette. J'allais ouvrir et je vis ma vipère qui malgré la pluie et à minuit passé arrivait chez moi. Elle entra et me dit que ne m'ayant pas vu au théâtre et ayant appris que je devais partir le lendemain elle ne voulait pas me laisser partir sans me voir, et elle s'assit sur mon lit où je m'étais recouché. Il pleuvait, il était minuit, il y avait quinze jours que je vivais comme St-Antoine, ma foi je fis ce que tout autre eût fait - elle entra fille et sortit femme. Je fis même tout ce que je pus pour qu'elle sortît mère - et le lendemain je partis. Je suis revenu hier 28 et je n'ai pas de nouvelles. Et voilà bien des choses à tout le monde...» - Mislowitz [à l'Ouest de Cracovie, Mys?owice dans l'actuelle Pologne], 18 avril 1844: «Croirez-vous que je suis à 750 lieues de vous... Prenez une carte d'Europe, ni plus ni moins, mettez le doigt sur Paris. Y êtes-vous? Oui et bien poussez votre doigt jusqu'à Bruxelles, de là prenez à droite et allez jusqu'à Cologne, entrez en Saxe, passez à Dresde, reprenez haleine et allez toujours. Vous voici à Breslau - encore un coup de collier jusqu'à la frontière de Prusse. Arrivé là, cherchez parmi les plus petits noms le nom de Myslovitz et dites-vous: un de mes meilleurs amis est là en ce moment. Par quelle suite d'aventures je me trouve là c'est ce que vous saurez un jour, mais ce qu'il serait trop long de vous écrire. Sachezseulement que dans ce coin obscur du monde, en face de la frontière polonaise au milieu de plaines désertes et d'immenses forêts de sapins, votre nom a été prononcé tout récemment et des vers de vous dits tout haut en regardant l'Orient. Vous sont-ils arrivés? Qui disait ces vers? C'était moi. À qui? À Raphaël Félix qui m'annonçait qu'enfin sa soeur [la comédienne Rachel] allait jouer La fille d'Eschyle [pièce de Joseph Autran]. Qui m'eût dit que j'apprendrais cela en Silésie. Comment Raphaël se trouvait-il là, me

Auction archive: Lot number 32
Auction:
Datum:
13 Jun 2014
Auction house:
Beaussant Lefèvre
32 rue Drouot
75009 Paris
France
contact@beaussant-lefevre.com
+33 (0)1 47704000
+33 (0)1 47706240
Beschreibung:

Correspondance d'environ 145 lettres et pièces, pour la plupart adressées au poète Joseph Autran. 1844-1878 et s.d. Joint, une quinzaine de lettres et pièces, dont des lettres de Dumas père, de l'épouse de Dumas fils (Nadejda dite Nadine Knorring, princesse Narychkine) et de leur fille Colette Dumas. Joseph Autran se lia avec Dumas fils en janvier 1847 lorsque ce dernier passa par Marseille au retour d'un voyage, et il s'ensuivit une longue amitié de trente ans. C'est Dumas fils qui poussa Joseph Autran à proposer sa pièce La Fille d'Eschyle à son père pour le théâtre de l'Odéon, où elle rencontra un succès certain. Dumas père proposa alors à Joseph Autran de venir travailler pour lui. Dumas fils évoque ici ses oeuvres et celles de Joseph Autran, leurs succès et leurs échecs, ses voyages à lui en Algérie (1846), Espagne (1848) ou Silésie (1851), sa vie sentimentale et galante, la Révolution de 1848, le siège de Paris, mais également son père Alexandre Dumas. Avec quelques poèmes. - Paris, 5 mars 1847: «Partez tout de suite en m'écrivant où et comment vous arriverez. Vous perdez 200 f. par jour à ne pas venir... Mon père vous adore. Ilne parle que de vous, vous alleztravailler avec lui à St-Germain, il veut que vous ayez de grands succès, etc. etc. Partez. Partez...» - Paris, 2 octobre 1847: «... Vous serezjoué avant Monte-Cristo, fiez-vous à moi...» - Paris, 29 octobre 1844: «... J'arrive d'Anvers où je suis allé voir des Rubens avec l'illustre auteur de mes jours. Quant aux peines de coeur elles ont disparu, mon cher. Cependant, il faut que je vous conte quelque chose de joli. «Huit ou dix jours après que j'avais quitté cette charmante vipère comme dit votre poétique amie, on jouait une première représentation dans laquelle elle continuait ses débuts. Je lui avais promis d'y aller mais pour éviter de nouveaux regrets, je n'y fus pas et rentrais me coucher à deux heures. Je m'endormis comme un homme qui a un bon estomac et une conscience pure, et il y avait deux heures que je jouissais de ces deux faveurs du Ciel quand je fus réveillé par un violent coup de sonnette. J'allais ouvrir et je vis ma vipère qui malgré la pluie et à minuit passé arrivait chez moi. Elle entra et me dit que ne m'ayant pas vu au théâtre et ayant appris que je devais partir le lendemain elle ne voulait pas me laisser partir sans me voir, et elle s'assit sur mon lit où je m'étais recouché. Il pleuvait, il était minuit, il y avait quinze jours que je vivais comme St-Antoine, ma foi je fis ce que tout autre eût fait - elle entra fille et sortit femme. Je fis même tout ce que je pus pour qu'elle sortît mère - et le lendemain je partis. Je suis revenu hier 28 et je n'ai pas de nouvelles. Et voilà bien des choses à tout le monde...» - Mislowitz [à l'Ouest de Cracovie, Mys?owice dans l'actuelle Pologne], 18 avril 1844: «Croirez-vous que je suis à 750 lieues de vous... Prenez une carte d'Europe, ni plus ni moins, mettez le doigt sur Paris. Y êtes-vous? Oui et bien poussez votre doigt jusqu'à Bruxelles, de là prenez à droite et allez jusqu'à Cologne, entrez en Saxe, passez à Dresde, reprenez haleine et allez toujours. Vous voici à Breslau - encore un coup de collier jusqu'à la frontière de Prusse. Arrivé là, cherchez parmi les plus petits noms le nom de Myslovitz et dites-vous: un de mes meilleurs amis est là en ce moment. Par quelle suite d'aventures je me trouve là c'est ce que vous saurez un jour, mais ce qu'il serait trop long de vous écrire. Sachezseulement que dans ce coin obscur du monde, en face de la frontière polonaise au milieu de plaines désertes et d'immenses forêts de sapins, votre nom a été prononcé tout récemment et des vers de vous dits tout haut en regardant l'Orient. Vous sont-ils arrivés? Qui disait ces vers? C'était moi. À qui? À Raphaël Félix qui m'annonçait qu'enfin sa soeur [la comédienne Rachel] allait jouer La fille d'Eschyle [pièce de Joseph Autran]. Qui m'eût dit que j'apprendrais cela en Silésie. Comment Raphaël se trouvait-il là, me

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Datum:
13 Jun 2014
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75009 Paris
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