Beschreibung:

RELIURE AUX ARMES DU PRINCE DE CONDÉ. - Almanach royal, année M. DCC. LXXV. À Paris, Le Breton, [1775]. In-8, 632 pp., maroquin grenat, dos à nerfs cloisonné et fleuronné, triple filet doré encadrant les plats avec fleurs de lis aux écoinçons et armoiries dorées au centre, coupes et chasses ornées, gardes de papier bleu, tranches dorées, coiffes et coupes frottées, le relieur a omis de cartonner le feuillet T1 (reliure de l'époque). EXEMPLAIRE AUX ARMES DU DUC DE BOURBON, DERNIER PRINCE DE CONDÉ (OHR, planche n° 2637, fer n° 1). Fils du prince de Condé qui forma l'armée contre-révolutionnaire de ce nom et père du duc d'Enghien qui fut assassiné sous l'Empire, Louis-Henri-Joseph de Bourbon (1756-1830) garda le titre de duc de Bourbon même après la mort de son père (1818). Il avait épousé sa cousine Louise Marie-Thérèse Bathilde d'Orléans dont il se sépara en 1780. Il avait reçu la charge de gouverneur de la Franche-Comté, participa à l'expédition de Gibraltar en 1782, et, après 1789, suivit son père en émigration - il reçut une blessure à la bataille de Bertzheim en 1793. Envoyé en Angleterre en 1795 pour tenter de préparer un débarquement du comte d'Artois (en vain), il y demeura jusqu'en 1814, menant une vie frivole. Il tenta également sans succès de soulever l'Anjou sous les Cent Jours. Après 1815, grand-maître de la Maison du roi, il partagea sa vie entre le château de Chantilly, le palais Bourbon à Paris, et le château de Saint-Leu acheté en 1821. Il légua ses biens au duc d'Aumale par un testament (30 août 1829) d'autant plus discuté que sa maîtresse Sophie Dawes, baronne de Feuchères, joua un rôle important dans l'affaire, et qu'il mourut dans des circonstances mystérieuses - il fut retrouvé pendu à l'espagnolette de sa fenêtre le 27 août 1830