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Auction archive: Lot number 236

"Mémoires. Constant vilsoët (1778-1849) officier...

Estimate
n. a.
Price realised:
€3,000
ca. US$4,070
Auction archive: Lot number 236

"Mémoires. Constant vilsoët (1778-1849) officier...

Estimate
n. a.
Price realised:
€3,000
ca. US$4,070
Beschreibung:

"Mémoires. Constant vilsoët (1778-1849) officier de marine. Manuscrit autographe, Mémoires d'un invalide français, Copenhague 1840-1841 ; 2 volumes petit in-4 (21,5 x 17 cm) de 273 et 301 pages plus ff. blancs, demi-basane maroquinée noire (dos modernes, plats d'origine en toile frottés aux coins un peu émousssés). Intéressants mémoires inédits de Constant Vilsoët, officier de marine qui participa aux guerres de la révolution, avant de se retirer en Norvège puis au Danemark où il devint traducteur à la Légation de France. Les premières pages sont consacrées à sa famille, établie dans les environs de Dunkerque, et surtout à son père, né dans la Flandre autrichienne, engagé volontaire sur un navire corsaire, puis successivement soldat anglais, boulanger et maître d'école. Après des études chez les Jésuites, Constant quitte Dunkerque en janvier 1792 pour se rendre à la Martinique sur un navire de commerce : A mesure que nous approchions de cette terre tant désirée il me semblait commencer une nouvelle existence ; nous la côtoyâmes de bien près ; la vue des nègres travaillantà la terre, celle des arbres qui m'étaient inconnus, l'air salubre que je respirai firent sur moi une telle impression que j'en versais des larmes de joie (I, p. 77). Il constate le peu de progrès faits par la Révolution dans les Indes occidentales : M. de Béhague, gouverneur de la Martinique, est grand royaliste, et les soldats de la garnison demandent à rentrer en Europe. Début septembre 1792, l'expédition est de retour en France et les troupes débarquent à Paimboeuf ; Vilsoët entre au service de l'État et s'engage sur la frégate l'Ariel qui participe à la prise d'Ostende, puis à celle d'Anvers. L'armée faisait des prodiges et bientôt toute la Belgique était en notre pouvoir (p. 89). Mais en janvier 1793, la situation se retourne : l'Ariel est coulé dans l'Escaut et les troupes françaises battent en retraite. Vilsoët retourne alors à Dunkerque, et s'embarque sur un navire corsaire qui fait route vers la Norvège. Le navire s'empare de 18 bâtiments ennemis en traversant la mer du Nord, mais après avoir quitté le fjord de Stavanger, il est attaqué par une frégate anglaise et l'équipage est fait prisonnier. Emprisonné en Angleterre sur le ponton le Héros, qu'il décrit en détail (p. 139-143), Vilsoët est libéré et arrive à Copenhague le 1er janvier 1794. Il participe encore à d'autres campagnes, à Memel, puis à Hambourg. Embarqué sur la frégate la Seine, son action lors d'un combat naval lui fait obtenir le grade d'aspirant de marine. De retour en Norvège en 1795, il est blessé aux deux pieds à la suite d'une congélation ; hospitalisé à Christiansand, il doit subir une amputation et utiliser une jambe de bois. Ne pouvant plus servir dans la Marine, il bénéficie de la protection du consul de France Pierre Pauly, qui lui fait obtenir la place de secrétaire particulier (p. 263). Il occupe ce poste jusqu'en 1798, puis revient en France et obtient un emploi dans l'administration de la Marine. Mal remis de ses blessures, il doit être hospitalisé au Val-de-Grâce où il côtoie des soldats ayant combattu à Marengo. Il relate la visite de l'homme du siècle Napoléon Bonaparte : Il passa dans toutes les salles et chambres. Il entra aussi dans la nôtre et me trouvant couché et occupé à dessiner un vaisseau à pleine voile, me fit l'honneur de m'adresser la parole et de me demander si j'appartenais à la marine, si j'avais été blessé au service et dans quelle affaire ? [...] Je vous plains, me dit-il, et m'ayant salué d'un signe de tête, il s'éloigna (II, p. 40). Sous l'Empire, Vilsoët est professeur de langues en Norvège ; il se marie et obtient, en 1807, le poste de vice-consul de France à Christiansand. Un bref séjour à Paris, en 1814, lui permet d'apercevoir Louis XVIII aux Tuileries (p. 169-172). Il s'installe au Danemark en 1816, d'abord à Horsens, où il fonde une école française, puis à Copenhague, où il devient traducteur de la Légation de France, poste qu'il occupe jusqu

Auction archive: Lot number 236
Auction:
Datum:
8 Mar 2010
Auction house:
Alde
1 rue de Fleurus
75006 Paris
France
contact@alde.fr
+ 33 (0)1 45 49 09 24
+ 33 (0)1 45490930
Beschreibung:

"Mémoires. Constant vilsoët (1778-1849) officier de marine. Manuscrit autographe, Mémoires d'un invalide français, Copenhague 1840-1841 ; 2 volumes petit in-4 (21,5 x 17 cm) de 273 et 301 pages plus ff. blancs, demi-basane maroquinée noire (dos modernes, plats d'origine en toile frottés aux coins un peu émousssés). Intéressants mémoires inédits de Constant Vilsoët, officier de marine qui participa aux guerres de la révolution, avant de se retirer en Norvège puis au Danemark où il devint traducteur à la Légation de France. Les premières pages sont consacrées à sa famille, établie dans les environs de Dunkerque, et surtout à son père, né dans la Flandre autrichienne, engagé volontaire sur un navire corsaire, puis successivement soldat anglais, boulanger et maître d'école. Après des études chez les Jésuites, Constant quitte Dunkerque en janvier 1792 pour se rendre à la Martinique sur un navire de commerce : A mesure que nous approchions de cette terre tant désirée il me semblait commencer une nouvelle existence ; nous la côtoyâmes de bien près ; la vue des nègres travaillantà la terre, celle des arbres qui m'étaient inconnus, l'air salubre que je respirai firent sur moi une telle impression que j'en versais des larmes de joie (I, p. 77). Il constate le peu de progrès faits par la Révolution dans les Indes occidentales : M. de Béhague, gouverneur de la Martinique, est grand royaliste, et les soldats de la garnison demandent à rentrer en Europe. Début septembre 1792, l'expédition est de retour en France et les troupes débarquent à Paimboeuf ; Vilsoët entre au service de l'État et s'engage sur la frégate l'Ariel qui participe à la prise d'Ostende, puis à celle d'Anvers. L'armée faisait des prodiges et bientôt toute la Belgique était en notre pouvoir (p. 89). Mais en janvier 1793, la situation se retourne : l'Ariel est coulé dans l'Escaut et les troupes françaises battent en retraite. Vilsoët retourne alors à Dunkerque, et s'embarque sur un navire corsaire qui fait route vers la Norvège. Le navire s'empare de 18 bâtiments ennemis en traversant la mer du Nord, mais après avoir quitté le fjord de Stavanger, il est attaqué par une frégate anglaise et l'équipage est fait prisonnier. Emprisonné en Angleterre sur le ponton le Héros, qu'il décrit en détail (p. 139-143), Vilsoët est libéré et arrive à Copenhague le 1er janvier 1794. Il participe encore à d'autres campagnes, à Memel, puis à Hambourg. Embarqué sur la frégate la Seine, son action lors d'un combat naval lui fait obtenir le grade d'aspirant de marine. De retour en Norvège en 1795, il est blessé aux deux pieds à la suite d'une congélation ; hospitalisé à Christiansand, il doit subir une amputation et utiliser une jambe de bois. Ne pouvant plus servir dans la Marine, il bénéficie de la protection du consul de France Pierre Pauly, qui lui fait obtenir la place de secrétaire particulier (p. 263). Il occupe ce poste jusqu'en 1798, puis revient en France et obtient un emploi dans l'administration de la Marine. Mal remis de ses blessures, il doit être hospitalisé au Val-de-Grâce où il côtoie des soldats ayant combattu à Marengo. Il relate la visite de l'homme du siècle Napoléon Bonaparte : Il passa dans toutes les salles et chambres. Il entra aussi dans la nôtre et me trouvant couché et occupé à dessiner un vaisseau à pleine voile, me fit l'honneur de m'adresser la parole et de me demander si j'appartenais à la marine, si j'avais été blessé au service et dans quelle affaire ? [...] Je vous plains, me dit-il, et m'ayant salué d'un signe de tête, il s'éloigna (II, p. 40). Sous l'Empire, Vilsoët est professeur de langues en Norvège ; il se marie et obtient, en 1807, le poste de vice-consul de France à Christiansand. Un bref séjour à Paris, en 1814, lui permet d'apercevoir Louis XVIII aux Tuileries (p. 169-172). Il s'installe au Danemark en 1816, d'abord à Horsens, où il fonde une école française, puis à Copenhague, où il devient traducteur de la Légation de France, poste qu'il occupe jusqu

Auction archive: Lot number 236
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Datum:
8 Mar 2010
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