Beschreibung:

Proust, Marcel Le Banquet. Paris, Librairie Rouquette, mars, avril, mai, juin, juillet, novembre 1892 et février, mars 1893. 8 fascicules reliés en un volume grand in-8 (275 x 178 mm). Bradel cartonné lie de vin, pièce de titre de chagrin noir, filets dorés, initiales "O.B." dorées en queue du dos, couverture du 1er numéro (Reliure de l'époque). Coins légèrement frottés, coiffes restaurées. RARE COLLECTION COMPLÈTE DANS UNE RELIURE DE L'ÉPOQUE, PROBABLEMENT AU CHIFFRE DE SON CONDISCIPLE ÉDITEUR DU MENSUEL. Le Banquet est fondé en 1892 par Proust et quelques disciples du lycée Condorcet, Jacques Bizet, Fernand Gregh, Robert Dreyfus, Louis de La Salle, Daniel Halévy, Horace Finaly. Financée par les cotisations de ses auteurs — chacun versait dix francs par mois —, la revue est tirée à 400 exemplaires pour le premier numéro, à 200 pour les suivants ; elle en compta huit. Le but avoué du Banquet est, ainsi que l'écrit Proust à Robert Dreyfus, de "publier nos productions". Après Le Lundi (1887-1888), la Revue verte (1888), la Revue lilas (1888) et Le Mensuel (1890-1891), c’est en effet dans Le Banquet que Proust publie ses premiers textes. Ses études, des comptes rendus et un essai apparaissent dans les numéros 1 à 3 et 5 à 7. Dans le numéro 7 figure "Violante ou la mondanité, conte", la première véritable nouvelle de Proust, qui sera reprise dans Les Plaisirs et les Jours. "Le Banquet contient en germe la Recherche — si différent que ce germe, comme il est naturel, puisse sembler de l’arbre futur... On y rencontre Mme Hayman sous les traits de la courtisane Heldemone, Mme Straus sous la forme d’une dame 'chez qui l’intelligence ne se trahissait que par une grâce plus subtile', Mme de Chevigné sous les traits d’une déesse-oiseau..." (G. Painter, Marcel Proust I, p.161). "L'histoire du Banquet se signale par sa brièveté, on pourrait même dire par son absence. Petite revue fondée en mars 1892 par un groupe d'amis autour de Fernand Gregh, elle disparaît un an plus tard, après huit numéros, lorsque ses principaux collaborateurs acceptent l'invitation de la célèbre Revue Blanche à rejoindre ses colonnes." (J. Deguy, p. 41). Détail des textes de Proust : "Études. Les Maitresses de Fabrice", n° 2, avril 1892, p. 41. — "Études. Cydalise", n° 2, avril 1892, p. 42-43. — "Études. Esquisse d’après Madame ***", n° 3, mai 1892, p. 78. — "Études. La Mer", n° 6, novembre 1892, p. 170-171. — "Varia : Tel qu’en songe par Henri de Régnier", n° 6, novembre 1892, p. 171-172. — "Études II. Portrait de Madame ***", n° 6, novembre 1892, p. 191. — "Violante ou la mondanité : conte", n° 7, février 1893, p. 201-208. — Selon les souvenirs de Robert Dreyfus, "L'Irréligion d'Etat" (n° 3, mai 1892), signé "Laurence", est également de Proust. Provenance : les initiales "O.B." sur le dos pourraient désigner Otto Bouwens Van der Boijin (1872-1922), ancien condisciple au lycée Condorcet, qui avait dirigé Le Mensuel, dont la publication s'était terminée en septembre 1891, un an avant le premier numéro du Banquet. Référence : J. Deguy, "Étude de la revue Le Banquet", Bulletin d'informations proustiennes, n° 4, 1976, p. 29-43. -- Le Mensuel retrouvé, éd Jérôme Prieur, Les Busclats, 2012.Condition reportCoins légèrement frottés, coiffes restaurées. The lot is sold in the condition it is in at the time of sale. The