Beschreibung:

IMPORTANTE COMMODE dite «à la Harant», à double ressaut et côtés mouvementés, en bois de placage marqueté de branchages fleuris dans des réserves oblongues placées dans des encadrements de bandes inscrites entre deux filets. Pieds cambrés. Elle ouvre par trois tiroirs sans traverse et par deux portes latérales. Estampilles aux quatre angles de SCHLIGTIG écrasées sous celles de MIGEON. Poinçon de la Jurande des Menuisiers Ebénistes. Très belle ornementation de bronzes ciselés et dorés tels que mufles de lion et guirlandes feuillagées en chute, agrafes feuillagées à l'épaulement des pieds, pieds griffes à feuilles d'acanthe en sabot et, en cul de lampe, motif feuillagé simulant un masque grimaçant. Dessus de marbre blanc veiné gris. Transition des époques Louis XV et Louis XVI (restaurations d'usage) Hauteur : 90 cm Largeur : 150 cm Profondeur : 60 cm Jean-Georges-SCHLICHITG : habile ébéniste parisien né en Allemagne, mort en février 1782. Il obtint sa maitrise tardivement, vers l'âge de quarante ans, le 2 octobre 1765 et s'installa, dans un premier temps, rue du Faubourg Saint Antoine. Parmi sa production, il a laissé quelques meubles très originaux et de très grande qualité. Certains figurent dans des musées : Chantilly, Carnavalet, Louvres, Cleveland, etc... Pierre MIGEON V : ébéniste et marchand parisien, membre de la dynastie des MIGEON, à la clientèle prestigieuse, né en août 1733 et reçu Maitre le 18 juin 1761, mais est déjà qualifié de « maître et marchand ébéniste» dès 1759, mort le 21 aout 1775. PROVENANCE : ancienne collection Jean NICOLAY BIBLIOGRAPHIE : «L'art et la manière des maîtres ébénistes français au XVIIIème siècle», par Jean NICOLAY, Ed. Pygmalion, 1976, page 434, reproduit page 438 fig. B. NOTES : - Ce type de commode à portes latérales aurait été créé par Antoine GAUDREAUX (1680-1751), avant Charles CRESSENT (1685- 1768) qui les désignait sous le nom de commodes «à la Harant», du nom du collectionneur et banquier François-Michel-HARENC de PRESLES (vers 1710-1802) (on retrouve son nom écrit de différentes façons : Harand, Harant, Harent, Aranc ou encore Hareng). - Les estampilles de MIGEON figurent sur notre commode en tant que marchand. Il est fréquent de voir ainsi les marchands superposer leur estampille sur celle des ébénistes, notamment étrangers, dont ils écoulaient la production et ainsi rendre leurs noms illisibles : de cette manière, il était plus difficile pour ces derniers d'utiliser leur propre nom pour développer une clientèle en direct.