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Auction archive: Lot number 153

Importante paire de candélabres à trois lumières

Estimate
€50,000 - €80,000
ca. US$65,596 - US$104,954
Price realised:
€50,000
ca. US$65,596
Auction archive: Lot number 153

Importante paire de candélabres à trois lumières

Estimate
€50,000 - €80,000
ca. US$65,596 - US$104,954
Price realised:
€50,000
ca. US$65,596
Beschreibung:

Importante paire de candélabres à trois lumières, en bronze très finement ciselé, doré ou patiné. Les fûts à décor d'égyptienne coiffée du Nemès. Elles portent les bras de lumière en brancard. Ces derniers ornés de larges rinceaux fleuris et feuillagés et feuilles d'acanthe. Bases de marbre blanc et marbre noir, soulignées de guirlandes de fleurs et de fruits. Fin de l'époque Louis XVI (percés pour l'électricité, légers éclats aux socles) H: 99 - L: 30 cm Excepté la qualité et la finesse de leur ciselure et leur dessin élaboré, cette paire de candélabres à figures d'Egyptiennes présente une particularité principale, qui en fait son exceptionnelle rareté: sa date d'exécution, c'est-à-dire dans les toutes dernières années de l'Ancien Régime. Elle précède ainsi de près d'une décennie les créations des bronziers français qui feront suite à l'expédition militaire menée de 1798 à 1801 par le général Bonaparte pour s'emparer de l'Orient, connue sous le nom de Campagne d'Egypte, qui participera au renouveau des arts décoratifs français et d'où découlera une nouvelle vogue: l'Egyptomanie, c'est-à-dire la fascination pour la culture, l'histoire et les arts de l'Egypte antique. Cependant, comme nous l'avons souligné auparavant, le modèle des candélabres présenté est antérieur à cette nouvelle mode et s'inscrit ainsi comme l'une des premières manifestations de la mode égyptienne appliquée aux bronzes d'ameublement français du XVIIIème siècle. Leur composition, à figures féminines hiératiques et bouquet de lumières à enroulements de rinceaux, puise plus ou moins librement son inspiration dans certains projets et dans certaines oeuvres sculptées. En effet, l'étude de deux dessins ou aquarelles semble particulièrement à propos; le premier, réalisé vers 1780 par l'architecte François-Joseph Bélanger (1745-1818), décrit l'intérieur d'un salon centré d'une figure féminine monumentale servant de girandoles réalisée dans le même esprit (illustré dans H. Ottomeyer et P. Pröschel, Vergoldete Bronzen, Band I, Munich, 1986, p.216); le second, dessiné vers 1785 par l'orfèvre Henri Auguste (1759-1816), est un projet préparatoire pour un candélabre sur lequel une femme drapée à l'antique supporte un bouquet de lumières à enroulements de rinceaux traité dans le même goût que celui des candélabres proposés (reproduit dans H. Ottomeyer et P. Pröschel, op.cit., p.284, fig.4.14.8). Enfin, signalons les fortes similitudes qui existent entre la composition des femmes égyptiennes de nos candélabres et, d'une part, celle d'une figure contenue dans le naos d'une sculpture en terre cuite réalisée par Clodion vers 1770 et conservée au musée du Louvre (voir le catalogue de l'exposition Clodion 1738-1814, Musée du Louvre, RMN, Paris, 1992, p.321, catalogue n°67), d'autre part, la figure d'une pendule réalisée par François Rémond en 1798, d'après un modèle de Boizot, qui appartient aux collections du musée des Arts décoratifs de Prague (reproduite dans C. Baulez, «Les bronziers Gouthière, Thomire et Rémond», dans le catalogue de l'exposition Louis-Simon Boizot (1743-1809), Sculpteur du roi et directeur de l'atelier de sculpture à la Manufacture de Sèvres, Musée Lambinet, Versailles, 2002, p.292). A ce jour il semble que l'attribution du modèle à un bronzier soit impossible; toutefois si la piste de la collaboration Boizot-Rémond semble improbable, l'attribution à Pierre-Philippe-Thomire (1751- 1843), actif à la manufacture de Sèvres en même temps que Boizot est vraisemblable. Relevons enfin que la composition pourrait être la source d'inspiration d'un modèle de candélabres postérieur et beaucoup plus largement diffusé dont plusieurs paires sont connues: une première se trouvait anciennement dans la collection Belozersky (vente à Paris, Me Lair-Dubreuil, le 17 juin 1921, lot 77); une deuxième a été vendue chez Christie's, à Londres, le 9 juillet 2009, lot 140; enfin, mentionnons une suite de quatre candélabres de ce type rapprochée de l'oeuvre de Thomire qui est conser

Auction archive: Lot number 153
Auction:
Datum:
7 Dec 2012
Auction house:
Thierry de Maigret
5 rue de Montholon
75009 Paris
France
contact@thierrydemaigret.com
+33 (0)1 4483 9520
+33 (0)1 4483 9521
Beschreibung:

Importante paire de candélabres à trois lumières, en bronze très finement ciselé, doré ou patiné. Les fûts à décor d'égyptienne coiffée du Nemès. Elles portent les bras de lumière en brancard. Ces derniers ornés de larges rinceaux fleuris et feuillagés et feuilles d'acanthe. Bases de marbre blanc et marbre noir, soulignées de guirlandes de fleurs et de fruits. Fin de l'époque Louis XVI (percés pour l'électricité, légers éclats aux socles) H: 99 - L: 30 cm Excepté la qualité et la finesse de leur ciselure et leur dessin élaboré, cette paire de candélabres à figures d'Egyptiennes présente une particularité principale, qui en fait son exceptionnelle rareté: sa date d'exécution, c'est-à-dire dans les toutes dernières années de l'Ancien Régime. Elle précède ainsi de près d'une décennie les créations des bronziers français qui feront suite à l'expédition militaire menée de 1798 à 1801 par le général Bonaparte pour s'emparer de l'Orient, connue sous le nom de Campagne d'Egypte, qui participera au renouveau des arts décoratifs français et d'où découlera une nouvelle vogue: l'Egyptomanie, c'est-à-dire la fascination pour la culture, l'histoire et les arts de l'Egypte antique. Cependant, comme nous l'avons souligné auparavant, le modèle des candélabres présenté est antérieur à cette nouvelle mode et s'inscrit ainsi comme l'une des premières manifestations de la mode égyptienne appliquée aux bronzes d'ameublement français du XVIIIème siècle. Leur composition, à figures féminines hiératiques et bouquet de lumières à enroulements de rinceaux, puise plus ou moins librement son inspiration dans certains projets et dans certaines oeuvres sculptées. En effet, l'étude de deux dessins ou aquarelles semble particulièrement à propos; le premier, réalisé vers 1780 par l'architecte François-Joseph Bélanger (1745-1818), décrit l'intérieur d'un salon centré d'une figure féminine monumentale servant de girandoles réalisée dans le même esprit (illustré dans H. Ottomeyer et P. Pröschel, Vergoldete Bronzen, Band I, Munich, 1986, p.216); le second, dessiné vers 1785 par l'orfèvre Henri Auguste (1759-1816), est un projet préparatoire pour un candélabre sur lequel une femme drapée à l'antique supporte un bouquet de lumières à enroulements de rinceaux traité dans le même goût que celui des candélabres proposés (reproduit dans H. Ottomeyer et P. Pröschel, op.cit., p.284, fig.4.14.8). Enfin, signalons les fortes similitudes qui existent entre la composition des femmes égyptiennes de nos candélabres et, d'une part, celle d'une figure contenue dans le naos d'une sculpture en terre cuite réalisée par Clodion vers 1770 et conservée au musée du Louvre (voir le catalogue de l'exposition Clodion 1738-1814, Musée du Louvre, RMN, Paris, 1992, p.321, catalogue n°67), d'autre part, la figure d'une pendule réalisée par François Rémond en 1798, d'après un modèle de Boizot, qui appartient aux collections du musée des Arts décoratifs de Prague (reproduite dans C. Baulez, «Les bronziers Gouthière, Thomire et Rémond», dans le catalogue de l'exposition Louis-Simon Boizot (1743-1809), Sculpteur du roi et directeur de l'atelier de sculpture à la Manufacture de Sèvres, Musée Lambinet, Versailles, 2002, p.292). A ce jour il semble que l'attribution du modèle à un bronzier soit impossible; toutefois si la piste de la collaboration Boizot-Rémond semble improbable, l'attribution à Pierre-Philippe-Thomire (1751- 1843), actif à la manufacture de Sèvres en même temps que Boizot est vraisemblable. Relevons enfin que la composition pourrait être la source d'inspiration d'un modèle de candélabres postérieur et beaucoup plus largement diffusé dont plusieurs paires sont connues: une première se trouvait anciennement dans la collection Belozersky (vente à Paris, Me Lair-Dubreuil, le 17 juin 1921, lot 77); une deuxième a été vendue chez Christie's, à Londres, le 9 juillet 2009, lot 140; enfin, mentionnons une suite de quatre candélabres de ce type rapprochée de l'oeuvre de Thomire qui est conser

Auction archive: Lot number 153
Auction:
Datum:
7 Dec 2012
Auction house:
Thierry de Maigret
5 rue de Montholon
75009 Paris
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+33 (0)1 4483 9520
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