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Auction archive: Lot number 14

MANUSCRIT autographe signé de son

Estimate
€600 - €800
ca. US$840 - US$1,121
Price realised:
€2,000
ca. US$2,803
Auction archive: Lot number 14

MANUSCRIT autographe signé de son

Estimate
€600 - €800
ca. US$840 - US$1,121
Price realised:
€2,000
ca. US$2,803
Beschreibung:

MANUSCRIT autographe signé de son JOURNAL, Mantoue 22 mars 1814-2 juin 1816, et 29 janvier 1817-23 avril 1818 ; volume petit in-4 de 393 pages, reliure de l'époque dos vélin vert, au chiffre E sur le plat sup. TRÈS INTÉRESSANT JOURNAL CONSACRÉ AUX FAITS, ÉCHOS ET COMMENTAIRES SUR L'OCCUPATION ALLIÉE ET LES RÈGLEMENTS DE COMPTES ENTRE FRANÇAIS EN 1815-1816, À LA SUITE DES CENT JOURS. Il fut commencé à Mantoue alors que Beaufort venait d'être nommé major, et terminé après qu'il fut reconnu marquis. Sous la Restauration, Beaufort est nommé à un poste d'administrateur au ministère de la Guerre, sous le général baron DECAUX (division du Génie) ; il y rencontre beaucoup de personnalités (CARNOT, DAVOUT, DEJEAN, DROUOT, GAZAN, HAXO, LAMETH, LAURISTON, MACDONALD, MARMONT, MASSÉNA, MONCEY, RAPP, REILLE,, etc.), et il recueille beaucoup de nouvelles et de rumeurs. 7 août. « Vu le gal CURIAL pour PELET. Il n'est pas employé, on ne lui sait aucun gré de sa disgrace & on lui en veut d'avoir servi. Pelet est le seul du corps qui ne lui eut aucune obligation, & le seul dont il ait eu à se louer dans sa disgrace. Le 10e Régt veut parodier l'adresse du 7e au mois de mars. Le bout d'oreille perce dans les expressions à la 1ère personne du singulier. Il pretend être resté constamment fidèle au Roi. Joli article du Journal de Paris sur les girouettes »... 9 août. « Le Mal BRUNE s'est brulé la cervelle à Avignon, au moment d'être massacré par le peuple [...] Grande revue de l'armée Russe. [...] Dîné chez le P. d'ESSLING. Offer prussien qui au lieu d'y manger voulait se faire donner 10 f. par jour, & qui a fait l'insolent »... 10 août. Rumeurs contradictoires concernant les rapports entre les souverains et princes français et alliés... 14 août. « On assure que les alliés avaient bien le projet de nous morceler, & que s'ils en reviennent au Traité de Paris, ce sera une victoire due à l'ascendant du beau caractère du Roi qui ne se dissimulant pas qu'ils peuvent tout, & qu'il ne peut résister par la force à aucune de leurs propositions, ne leur oppose que leurs promesses, & le mépris qu'ils s'attireront s'ils y manquent »... 20 septembre. « On dit la paix enfin signée, bien à contre-coeur par le roi de Prusse, qui a failli rester notre seul ennemi »... 29 septembre. « Les autrichiens enlèvent, comme ayant appartenu à Venise, les chevaux de l'arc du Carrousel ; on les a pris pour des voleurs ; on dit qu'ils le démoliront. L'Empereur de Russie est parti, les autres vont s'en aller. DECAUX a travaillé cette nuit avec le Duc de FELTRE au Traité de paix, & ne peut nous en dire les conditions, mais elles paraissent affreuses. En attendant, le quartier gal de BLUCHER à Versailles sera dur à digerer »... 3 octobre. « WELLINGTON. Il a eu l'audace d'entrer hier dans la loge du Roi à la Salle Favart. Les cris & murmures du public l'ont forcé à en sortir. Quelle effronterie ! C'est aujourd'hui le plus acharné de nos ennemis »... 7 octobre. Discours du Roi aux Chambres : « sage, mesuré, mais triste comme les circonstances actuelles »... Tout cet hiver 1815-1816 est ponctué de nouvelles de la réorganisation de l'armée et du ministère. Beaufort consigne avec indignation et douleur des preuves des « horreurs continuelles » de l'occupation : pertes de territoires, indemnités de guerre, réclamations des commissaires, pillages, grossièretés et provocations des troupes, « surtout des Prussiens »... Il s'inquiète de la dénonciation persistante et souvent calomnieuse de régicides et bonapartistes : la délation s'étend à sa propre personne et l'oblige à se défendre. Il blâme la commémoration de la mort de Louis XVI : « on insiste aujourd'hui pour en faire non seulement un sujet d'affliction, mais un motif de vengeance & de réaction » (20 janvier 1816)... Sa propre mère prétend « que c'est par haine pour le gouvernement que je vois les choses en noir » (2 février), mais il se tourmente plus exactement pour une société délétère et des chefs accablés d'accusations de trahison.

Auction archive: Lot number 14
Auction:
Datum:
29 Jun 2009
Auction house:
Kahn & Associes
15 rue de Tocqueville
75017 Paris
France
contact@kahn-dumousset.com
+330 (0)1 4770 8266
Beschreibung:

MANUSCRIT autographe signé de son JOURNAL, Mantoue 22 mars 1814-2 juin 1816, et 29 janvier 1817-23 avril 1818 ; volume petit in-4 de 393 pages, reliure de l'époque dos vélin vert, au chiffre E sur le plat sup. TRÈS INTÉRESSANT JOURNAL CONSACRÉ AUX FAITS, ÉCHOS ET COMMENTAIRES SUR L'OCCUPATION ALLIÉE ET LES RÈGLEMENTS DE COMPTES ENTRE FRANÇAIS EN 1815-1816, À LA SUITE DES CENT JOURS. Il fut commencé à Mantoue alors que Beaufort venait d'être nommé major, et terminé après qu'il fut reconnu marquis. Sous la Restauration, Beaufort est nommé à un poste d'administrateur au ministère de la Guerre, sous le général baron DECAUX (division du Génie) ; il y rencontre beaucoup de personnalités (CARNOT, DAVOUT, DEJEAN, DROUOT, GAZAN, HAXO, LAMETH, LAURISTON, MACDONALD, MARMONT, MASSÉNA, MONCEY, RAPP, REILLE,, etc.), et il recueille beaucoup de nouvelles et de rumeurs. 7 août. « Vu le gal CURIAL pour PELET. Il n'est pas employé, on ne lui sait aucun gré de sa disgrace & on lui en veut d'avoir servi. Pelet est le seul du corps qui ne lui eut aucune obligation, & le seul dont il ait eu à se louer dans sa disgrace. Le 10e Régt veut parodier l'adresse du 7e au mois de mars. Le bout d'oreille perce dans les expressions à la 1ère personne du singulier. Il pretend être resté constamment fidèle au Roi. Joli article du Journal de Paris sur les girouettes »... 9 août. « Le Mal BRUNE s'est brulé la cervelle à Avignon, au moment d'être massacré par le peuple [...] Grande revue de l'armée Russe. [...] Dîné chez le P. d'ESSLING. Offer prussien qui au lieu d'y manger voulait se faire donner 10 f. par jour, & qui a fait l'insolent »... 10 août. Rumeurs contradictoires concernant les rapports entre les souverains et princes français et alliés... 14 août. « On assure que les alliés avaient bien le projet de nous morceler, & que s'ils en reviennent au Traité de Paris, ce sera une victoire due à l'ascendant du beau caractère du Roi qui ne se dissimulant pas qu'ils peuvent tout, & qu'il ne peut résister par la force à aucune de leurs propositions, ne leur oppose que leurs promesses, & le mépris qu'ils s'attireront s'ils y manquent »... 20 septembre. « On dit la paix enfin signée, bien à contre-coeur par le roi de Prusse, qui a failli rester notre seul ennemi »... 29 septembre. « Les autrichiens enlèvent, comme ayant appartenu à Venise, les chevaux de l'arc du Carrousel ; on les a pris pour des voleurs ; on dit qu'ils le démoliront. L'Empereur de Russie est parti, les autres vont s'en aller. DECAUX a travaillé cette nuit avec le Duc de FELTRE au Traité de paix, & ne peut nous en dire les conditions, mais elles paraissent affreuses. En attendant, le quartier gal de BLUCHER à Versailles sera dur à digerer »... 3 octobre. « WELLINGTON. Il a eu l'audace d'entrer hier dans la loge du Roi à la Salle Favart. Les cris & murmures du public l'ont forcé à en sortir. Quelle effronterie ! C'est aujourd'hui le plus acharné de nos ennemis »... 7 octobre. Discours du Roi aux Chambres : « sage, mesuré, mais triste comme les circonstances actuelles »... Tout cet hiver 1815-1816 est ponctué de nouvelles de la réorganisation de l'armée et du ministère. Beaufort consigne avec indignation et douleur des preuves des « horreurs continuelles » de l'occupation : pertes de territoires, indemnités de guerre, réclamations des commissaires, pillages, grossièretés et provocations des troupes, « surtout des Prussiens »... Il s'inquiète de la dénonciation persistante et souvent calomnieuse de régicides et bonapartistes : la délation s'étend à sa propre personne et l'oblige à se défendre. Il blâme la commémoration de la mort de Louis XVI : « on insiste aujourd'hui pour en faire non seulement un sujet d'affliction, mais un motif de vengeance & de réaction » (20 janvier 1816)... Sa propre mère prétend « que c'est par haine pour le gouvernement que je vois les choses en noir » (2 février), mais il se tourmente plus exactement pour une société délétère et des chefs accablés d'accusations de trahison.

Auction archive: Lot number 14
Auction:
Datum:
29 Jun 2009
Auction house:
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75017 Paris
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